20 mai, 2016

«LES PRÉJUGÉS ENVERS LES FEMMES ONT JOUÉ DE MANIÈRE ÉVIDENTE DANS LA DESTITUTION DE DILMA ROUSSEFF»


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DILMA ROUSSEFF LORS D'UNE 
CONFÉRENCE DE PRESSE À BRASILIA, 
LE BRÉSIL, LE 12 MAI 2016 
 PHOTO MARIO TAMA

Réputée incorruptible, mais taxée d’incompétence, décrite comme irascible et sèche, la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, éloignée du pouvoir le 12 mai suite à l’ouverture d’une procédure d’«impeachment», a-t-elle – aussi – payé le fait d’être une femme dans un monde politique essentiellement masculin ? « Certains ont eu un comportement envers moi qu’ils n’auraient jamais eu si j’avais été un homme », a-t-elle confié le 19 avril devant la presse à Brasilia.
DILMA ROUSSEFF LORS D'UNE
CONFÉRENCE DE PRESSE À BRASILIA,
LE BRÉSIL, LE 12 MAI 2016
PHOTO IGO ESTRELA
L’ancienne guérillera, torturée pendant la dictature militaire (1964-1985), dit avoir été blessée par la « brutalité » de ses adversaires politiques, mais aussi par leur machisme. Clara Maria de ­Oliveira, sociologue, vice-coordinatrice du ­Centre d’études sur les inégalités contemporaines et des relations de genres, voit dans cet événement la résurgence d’un Brésil conservateur attaché aux valeurs familiales, où la femme ne serait pas « à sa place » en politique.