05 septembre, 2006

MME BACHELET DÉFEND LA «PILULE DU LENDEMAIN»


La présidente socialiste du Chili, Michelle Bachelet, a défendu lundi la nouvelle disposition visant à distribuer la «pilule du lendemain» aux adolescentes de plus de 14 ans malgré l'opposition de l'Eglise catholique et de la droite.

«Personne, ni le gouvernement ne fait une campagne pour le début précoce des relations sexuelles», a déclaré M Bachelet, pédiatre de formation, au cours d'une tournée dans la ville de Salamanque, située à 300 km au nord de Santiago.

«Personne ne veut l'avortement, ce dont nous avons besoin c'est de développer l'éducation pour une sexualité responsable», a-t-elle ajouté, en soulignant que 45% des naissances au Chili avaient lieu en dehors du mariage et que 40.000 enfants naissaient chaque année de mères de moins de 19 ans.
Les adolescentes pourront désormais demander la «pilule du lendemain» aux services de santé sans l'autorisation de leurs parents, mais sur ordonance médicale.
L’ archevêque de Santiago, le Cardinal Mgr Francisco Javier Errázuriz Ossa +, a protesté expliquant que «c'était une attaque contre la famille», et en rappelant l'opposition de l'Eglise aux méthodes contraceptives.

Andres Chadwick, un représentant de l'
Union démocrate indépendante (UDI, conservateur), a critiqué cette décision, dénonçant cette pilule qui, selon lui, ne devrait être donnée «ni aux mineures de plus de 14 ans ni aux adultes».