08 août, 2017

TRIER, MANGER BIO, PRENDRE SON VÉLO… CE N’EST PAS COMME ÇA QU’ON SAUVERA LA PLANÈTE


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PENDANT UNE ALERTE À LA POLLUTION, 
À PÉKIN, EN DÉCEMBRE 2016. 
PHOTO JUN YASUKAWA  
LA CULPABILISATION DES INDIVIDUS OCCULTE LES VÉRITABLES CAUSES DE LA DESTRUCTION DE LA PLANÈTE: LE CAPITALISME ET LES ÉTATS-NATIONS.  
En décembre 2016, des milliers de citadins chinois asphyxiés par le smog ont dû se réfugier à la campagne dans l’espoir d’y trouver une atmosphère plus respirable. Cette «airpocalypse» a affecté 500 millions de personnes. Dans les grandes agglomérations, la vie quotidienne a pris les apparences d’un film post-apocalyptique: les passants équipés de masques à gaz circulaient dans un sinistre brouillard qui recouvrait les rues comme une chape.
LE SMOG A DE NOUVEAU ENVAHI LA
VILLE DE TIANJIN, LE 2 JANVIER 2017
PHOTO REUTERS
Ce contexte a clairement fait apparaître la séparation des classes: avant que le brouillard n’amène à fermer les aéroports, seuls ceux qui avaient les moyens de s’acheter un billet d’avion ont pu quitter les villes. Afin d’exonérer les autorités, les législateurs pékinois sont allés jusqu’à envisager de classer le smog au nombre des catastrophes météorologiques, comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel, et non d’une conséquence de la pollution industrielle. Une nouvelle catégorie est ainsi venue s’ajouter à la longue liste des réfugiés fuyant les guerres, les sécheresses, les tsunamis, les tremblements de terre et les crises économiques: les réfugiés du smog.