18 juin, 2013

RECOMMANDATIONS DE RSF AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU

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LONGTEMPS, LE CHILI A CONSERVÉ LA TRADITION D’UNE PRESSE LIBRE, CRITIQUE ET INDÉPENDANTE DU POUVOIR EN PLACE. RECONNUE AU DELÀ DES FRONTIÈRES, CETTE DIGNE TRADITION NE S’EST PAS DÉMENTIE MÊME SOUS LA CRUELLE DICTATURE MILITAIRE, QUI A MUSELÉE LA PRESSE, BRÛLÉ DES JOURNAUX  ET ASSASSINÉ DES JOURNALISTES. EN EFFET, UNE PRESSE INDOMPTABLE ET POPULAIRE A RÉSISTÉ, CLANDESTINE, ET A CONQUIS COURAGEUSEMENT DES PRÉCIEUX ESPACES DÉMOCRATIQUES DANS LA PRÉCAIRE LÉGALITÉ DE PINOCHET. AU DÉPART DES MILITAIRES, EN 1990, DANS UNE SOCIÉTÉ RÉGIE PAR LES LOIS DU MARCHÉ, LA PRESSE INDÉPENDANTE EST DISPARUE, ET CELLE QUI RESTE EST ASSUJETTIE AU BON VOULOIR DES PUBLICITAIRES ET AUX DIKTATS DES GRANDS GROUPES  ÉCONOMIQUES.

Le 17 juin 2013, Reporters sans frontières a soumis ses recommandations au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (voir document ci-dessous), qui examinera le cas du Chili lors de la 18ème session de l’Examen Périodique Universel (janvier - février 2014), quelques semaines après l’élection présidentielle. Ce processus consiste à passer en revue les réalisations des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme, et à rappeler, le cas échéant, leurs responsabilités dans ce domaine.

Reporters sans frontières a appelé le Chili à adopter une nouvelle législation assurant un équilibre entre les différents types de médias au sein de l’espace de diffusion. Une loi davantage égalitaire permettrait un véritable pluralisme informatif, à travers l’existence des médias communautaires notamment. Environ 95% des titres de presse sont actuellement aux mains de deux groupes de communication privés, El Mercurio et Copesa, et près de 60% des antennes radiophoniques sont détenues par le groupe de presse espagnol privé Prisa.