27 mars, 2013

MICHELLE BACHELET À LA RECONQUÊTE DU CHILI

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

DURANT DEUX ANS ET DEMI AUX NATIONS UNIES, MICHELLE BACHELET N'A PAS ÉMIS D'OPINION SUR LA POLITIQUE CHILIENNE. 
Par Laurie Fachaux

La présidente de 2006 à 2010 quitte l'ONU pour tenter de récupérer son poste lors des prochaines élections de novembre.

Un suspense qui n'en est pas un. Depuis des mois, la rumeur courait d'un retour de Michelle Bachelet sur la scène politique chilienne. Cette socialiste issue de la Concertación (coalition des partis de gauche) a gouverné le pays entre 2006 et 2010, terminant son mandat avec 84 % d'opinions favorables. Un terreau plus que favorable pour se représenter cette année, la Constitution chilienne empêchant le chef de l'État d'effectuer deux mandats de suite.

Le 15 mars, Michelle Bachelet a annoncé, émue, qu'elle quittait ses fonctions de directrice de l'agence ONU Femmes et qu'elle rentrait au pays «pour raisons personnelles». Pendant ces deux ans et demi aux Nations unies, Michelle Bachelet n'a pipé mot sur la politique chilienne, faisant la sourde oreille aux critiques du gouvernement (de droite) sur sa gestion du tsunami du 27 février 2010.

L'avion de Michelle Bachelet doit atterrir ce mercredi matin à Santiago (vers midi, heure de Paris). À quand l'annonce officielle de sa candidature à la présidentielle de novembre 2013? « Le jour de son arrivée ou le lendemain », lâche Osvaldo Andrade, le président du PS chilien.

Cette descendante d'un vigneron français immigré au Chili jouit d'une popularité exceptionnelle. Un sondage la donne gagnante dès le premier tour de la présidentielle avec 54 % des voix, soit… 40 points de plus que son principal adversaire, Laurence Golborne, le candidat du parti le plus à droite de l'échiquier politique (UDI).