21 décembre, 2012

DU DANGER D’ENQUÊTER SUR LA DICTATURE

« ALBERTO CARDEMIL, ENTRETENAIENT DES CONTACTS PERMANENTS AVEC L’ORGANISME DE RÉPRESSION ET ÉTABLISSAIENT DES LISTES DE DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME QU’IL FALLAIT TENIR À L’ŒIL. » LE DÉPUTÉ ALBERTO CARDEMIL APPARTIENT À LA L’UNION DÉMOCRATE INDÉPENDANTE (UDI), FORMATION POLITIQUE FONDÉE PAR DES CATHOLIQUES TRADITIONALISTES « GRÉMIALISTES », TRÈS LIÉ À L'OPUS DEI, LA SECTE ULTRA CATHOLIQUE NÉE EN ESPAGNE SOUS FRANCO, L’UDI AVAIT FOURNI AUSSI UNE BONNE PARTIE DES CADRES À L'ADMINISTRATION DE LA DICTATURE MILITAIRE DU GÉNÉRAL PINOCHET. PHOTO THE CLINIC

L’ombre de la DINA, la police secrète de Pinochet, plane-t-elle à nouveau sur le Chili ? Des vols ont été commis, le week-end dernier, aux domiciles de trois journalistes ayant publié des livres ou articles faisant apparaître des éléments nouveaux concernant les cas de torture et disparitions de civils pendant la dictature. Les cambrioleurs ont emporté des notebooks et disques durs contenant des informations récoltées par les journalistes durant leurs enquêtes. Qui sont-ils ?
Des journalistes ont été victimes de vols d’ordinateurs et de menaces.
Mauricio Weibel, ex-président de l’Association des correspondants de presse étrangère et membre actif de Reporters sans frontières, est l’auteur d’«Association illicite. Les archives secrètes de la dictature », dans lequel il démontre les liens institutionnels très forts entre la DINA et le gouvernement de Pinochet. Des hommes politiques toujours en activité, comme Alberto Cardemil, entretenaient des contacts permanents avec l’organisme de répression et établissaient des listes de défenseurs des droits de l’homme qu’il fallait tenir à l’œil.