14 janvier, 2012

CHILI : LES VICTIMES "OUBLIÉES" ALOURDISSENT LE BILAN DE LA DICTATURE

LA COUR 29 DU CIMETIÈRE GÉNÉRAL À SANTIAGO. DES DIZAINES DE CADAVRES ONT ÉTÉ ENTERRÉS ANONYMEMENT À CET ENDROIT SUITE AUX TUERIES DE CIVILS EN SEPTEMBRE 1973. UN NOMBRE ENCORE INDÉTERMINÉ DE VICTIMES GÎT TOUJOURS DANS D’AUTRES CHARNIERS CLANDESTINS DISSÉMINÉS  TOUT AU LONG DU PAYS.
Une étude indépendante présentée mercredi au Chili fait état de 150 victimes "potentielles" supplémentaires de la dictature (1973-1990), des personnes décédées qui pourraient avoir été oubliées dans le décompte officiel de plus de 3 200 tués et disparus. L'étude, coréalisée par l'université du Chili, dit avoir démêlé "le circuit bureaucratique de la mort" de septembre à décembre 1973, aux premiers mois de la dictature, et identifié "des erreurs et irrégularités, dans le suivi et l'identification de corps passés par l'Institut médico-légal".
DES PARENTS À LA RECHERCHE D’UN DISPARU CONSULTENT EN 1973 LES LISTES DES MORTS EXPOSÉES À L’ENTRÉE DE LA MORGUE.  PENDANT DES DÉCENNIES, DES MILLIERS DE FAMILLES N’ONT PAS PU CONNAÎTRE LE SORT DE LEURS PROCHES. PHOTO MARCELO MONTECINO.

Les chercheurs ont ainsi "découvert 150 cas potentiels de victimes des violations des droits de l'homme", indique un communiqué de l'université, coauteur avec le centre d'investigation journalistique ArchivosChile. "Il s'agit de personnes qui n'ont pas été comptabilisées comme victimes de violations des droits de l'homme par les commissions officielles, mais dont les caractéristiques de décès suggèrent qu'il pourrait s'agir d'exécutions politiques", souligne l'étude.


Lire la suite...