24 juillet, 2007

Le patronat craint la contagion

Si les sous-traitants de Codelco l’emportent, leur grève marquera un tournant au Chili. Elle est illégale. La législation permet aux travailleurs de négocier uniquement avec l’entreprise qui les emploie, et non avec le donneur d’ordre. Ils ne peuvent organiser un mouvement avec les travailleurs d’autres firmes. A Codelco, la grève est suivie par les salariés de 727 sociétés sous-traitantes. Le patronal est inquiet, d’autant que Michelle Bachelet a promis un renforcement de la législation en matière de négociation collective. Il craint une contagion à d’autres secteurs. Début mai, une première manifestation dans le secteur du bois - la deuxième ressource du pays après le cuivre - avait déjà donné le la. Plus de 5 000 sous-traitants de Bosques Arauco, n° 1 du bois, ont révélé leurs conditions de travail. S’ils ont obtenu gain de cause, c’est surtout parce qu’un gréviste d’une vingtaine d’années, Rodrigo Cisternas, a été tué par la police. Une enquête est en cours.