22 novembre, 2006

LE PARLEMENT CHILIEN REFUSE L'AVORTEMENT THÉRAPEUTIQUE


La chambre basse du Parlement chilien a rejeté sans le discuter mardi un projet de légalisation de l'avortement en cas de danger de mort de la future mère.


Les députés ont voté contre par 61 voix contre 21, le président de la chambre Antonio Leal (du Parti pour la démocratie, PPD) estimant que cette mesure était inconstitutionnelle car la «Constitution garantit le droit de vivre». Il a jugé qu'il faudrait adopter un amendement constitutionnel pour légaliser l'interruption de grossesse.

Le texte prévoyait d'autoriser l'avortement thérapeutique jusqu'à la 12éme semaine de grossesse, comme c'était le cas jusqu'à la fin des années 1980. Il était proposé par Marco Enriquez-Ominami et Rene Alico, membres de la coalition de centre-gauche de la présidente Michelle Bachelet, bien que le gouvernement y soit opposé.

L'avortement est actuellement illégal au Chili quelles que soient les circonstances. Avorter ou se faire avorter expose à des peines de trois à cinq ans de prison mais les autorités estiment que jusqu'à 130.000 avortements sont clandestinement réalisés chaque année et que 32.000 aboutissent à une hospitalisation de la femme en raison de complications. SANTIAGO DU CHILI (AP)