18 novembre, 2006

FUJIMORI MÈNE LA GRANDE VIE AU CHILI




Cela fait un an que l’ex-président du Pérou, fugitif de la Justice de son pays, vit dans un quartier riche de Santiago. Tandis qu’il esquive son extradition, il fait des excursions et joue au golf.

À priori, l’ex-président Alberto Fujimori (1990-2000), qui vit depuis un an au Chili, en esquivant l’extradition sollicitée par le gouvernement du Pérou afin de le juger pour plus d’une douzaine de délits qui vont de la violation des droits humains au détournement de fonds publics à son profit et d’autres actes de corruption, ne manque pas de ressources.

Depuis qu’il est sorti en liberté sous caution, peu de temps après être arrivé par surprise au Chili en provenance du Japon le 6 novembre 2005, Fujimori vit dans les contreforts de la cordillère de Santiago, dans une maison dont la location dépasse les deux mille dollars par mois, possède une protection policière permanente, joue au golf dans un club privé, se rend dans des restaurants luxueux et va pêcher et acheter des vins dans plusieurs des principales zones touristiques du pays. Tandis qu’il ne travaille pas et dispose de tout son temps en plaisirs, une prestigieuse étude juridique se charge de sa défense et, jusqu’à maintenant, a réussi à stopper toute tentative d’extradition. La seule chose que Fujimori ne peut pas faire est sortir du Chili.

Ses voisins du quartier Apoquindo, l’un des plus luxueux de la capitale, sont divisés entre ceux qui se réjouissent parce qu’en la présence de Fujimori la vigilance a augmenté et ceux qui sont ennuyés parce qu’il attire des manifestations. Lors de la dernière, dix personnes ont été arrêtées.

(...) Manuel Délano, Pagina/12 (Argentine), 15 novembre 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org