23 octobre, 1998

LE GÉNÉRAL PINOCHET SERA ENTENDU À LONDRES PAR DEUX JUGES ESPAGNOLS


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LE GÉNÉRAL AUGUSTO PINOCHET, ARRÊTÉ,
LE VENDREDI 16 OCTOBRE 1998,
DANS UNE CLINIQUE DE LONDRES

ARRÊTÉ, le vendredi 16 octobre 1998, dans une clinique de Londres, le général Augusto Pinochet, quatre-vingt-deux ans, devait être entendu mardi ou mercredi par les deux juges espagnols, Baltasar Garzon et Manuel Garcia Castellon. 
Les magistrats avaient réclamé via Interpol son interpellation pour « génocide, terrorisme et incitation à la torture ». Ils enquêtent depuis 1996 sur la base d'accusations transmises par les associations de victimes de la dictature entre 1973 et 1990. Les juges vont devoir étayer leur demande d'extradition vers l'Espagne de l'ex-dictateur.  

  LE GÉNÉRAL PINOCHET, 82 ANS, A ÉTÉ ARRÊTÉ À LONDRES 

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Le Général chilien Augusto PINOCHET, 82 ans, a été arrêté dans une clinique de LONDRES où il venait d'être opéré d'une hernie discale. Il devrait être rapidement entendu par des juges espagnols ayant réclamé son extradition pour l'assassinat de deux mille ressortissants espagnols au début des années 70 lors de la répression ayant suivi le coup d'Etat de septembre 1973. Cette arrestation a provoqué de nombreuses réactions internationales (CHILI, CUBA) de joie ou de protestation.- LONDRES : DP façade de la clinique privée / policiers à l'entrée- Chiliens manifestant devant la clinique- Le Ministre chilien des Affaires Etrangères - José Miguel INSULZA - prononçant une déclaration (couverte par le commentaire)- Au Portugal : réaction de Fidel CASTRO (couvert par le commentaire)- Archives N/B : DP PINOCHET / ALLENDE / bombardement du Palais présidentiel de la MONEDA / DP répression pendant la dictature (opposants dans le stade de SANTIAGO, manifestation, armée,...) Images d'archive INA


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Chili: Gros remous après la promotion de Mgr Medina à la pourpre cardinalice

Santiago du Chili/Madrid, 27 mars 1998 (APIC) Vingt-trois personnalités chiliennes, parmi lesquelles le sénateur démocrate-chrétien Jorge Lavandero et le député Vicente Sota, ont exprimé leur «amertume» et leur «malaise» à la suite de la promotion au cardinalat, au consistoire du 21 février, de Mgr Jorge Medina Estévez.

Cath ch

Dans une déclaration que publie la revue espagnole «Exodo» (Madrid), les signataires affirment que «durant les dix-sept années de dictature militaire, Mgr Medina s’est identifié et n’a cessé de collaborer avec ceux qui ont exercé leur domination sur le peuple chilien».

Un partisan du dictateur Pinochet

À l’époque, affirment les signataires, Mgr Medina a «gardé un silence constant et absolu devant les graves violations des droits humains, tandis que la pastorale de l’Église catholique était présente aux côtés des persécutés». Une attitude qui s’est «vérifiée en particulier dans les cas qui se sont produits à l’Université catholique pontificale dont Mgr Medina était le vice-Grand Chancelier».

Plus récemment, notent les personnalités, le nouveau cardinal chilien, âgé aujourd’hui de 71 ans, s’est signalé à l’attention en justifiant la promotion du général Pinochet comme sénateur à vie. Ce soutien à l’ancien dictateur est à leurs yeux «une nouvelle offense à la conscience éthique du peuple chrétien chilien».

Un prélat résolument conservateur

Les signataires reprochent par ailleurs au cardinal Medina sa position «ecclésiale, théologique et pastorale clairement conservatrice, ce qui se traduit par une attitude inquisitoriale et de refus des communautés ecclésiales de base et du développement de l’option préférentielle pour les pauvres». Ils l’accusent d’avoir régulièrement écrit au Vatican «pour dénoncer ses frères dans l’épiscopat qui défendent des positions progressistes, ou les politiques du gouvernement qui ne sont pas à son gré».

Mgr Medina n’est pas bienvenu à Santiago

En conclusion, les personnalités signalent que la promotion de Mgr Jorge Medina est «un nouvel obstacle dans le processus, déjà assez difficile, de transition vers la démocratie au Chili, car sa conception de la société est résolument incompatible avec le respect de l’autonomie du monde laïc». C’est pourquoi elles tiennent à exprimer dès à présent leur «refus de son éventuelle nomination comme archevêque de Santiago». Elles expriment aussi un souhait: «Que les nominations épiscopales cessent de se faire à l’insu du peuple de Dieu et d’une manière guère transparente».

Parmi les signataires du texte figurent également Gonzalo Cowley, dirigeant de la Jeunesse de la Démocratie Chrétienne; Alvaro Ramis, président de la Fédération des Etudiants de l’Université Catholique; Juan Subercaseaux; avocat; Maria Bulnes, anthropologue; et Jaime Escobar, éditeur de la revue «Reflexion y Liberacion».

Né à Santiago le 23 décembre 1926, ordonné évêque en 1985, Mgr Jorge Arturo Medina Estévez a été évêque de Racangua (1987) et archevêque de Valparaiso (1993). Expert au Concile Vatican II, il a fait partie du comité de rédaction du Catéchisme de l’Eglise catholique. En 1993, il a prêché la retraite de carême de la curie romaine. Il est depuis juin 1996 pro-préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements. (apic/cip/pr)